Réemploi dans vos projets d’architecture : pistes et outils
Retour sur le THEMA d'octobre

Mise à jour du 4 avril 2024 : ajout des liens directs vers chaque vidéo du Thema Réemploi.

Les facilitatrices Numérique se sont associées aux facilitateurs Environnement pour vous proposer 4 webinaires sur le réemploi, à l'occasion du THEMA d'octobre. Objectif : présenter certains acteurs et partager l’expérience de bureaux d’architecture ayant déjà intégré cette démarche dans leur pratique.

Vous pouvez retrouver les présentations sur le site du Guide Numérique (page THEMA).

Le sujet est au cœur des réflexions : 37% d’entre vous ont déjà intégré le réemploi dans un de leurs projets. Cette volonté est initiée le plus souvent par le bureau, d’après notre sondage. Une démarche initiée le plus souvent par le bureau, selon les architectes participants. Les freins identifiés seraient le coût, la mise en œuvre mais aussi le manque de volonté de certains acteurs et tout particulièrement celle du maitre d’ouvrage.

 


Intégrer la notion de réemploi dès la rédaction des documents du marché

Afin de soutenir les architectes dans la démarche, Christian Capart, facilitateur CCTB et Catherine Maréchal de chez Ecoconso ont introduit le sujet en présentant les façons d’insérer le réemploi dans les documents du marché qu’il soit privé ou public. Des exemples concrets ont permis de comprendre comment et à quel endroit il était possible d’intégrer des critères environnementaux/de réemploi dans les cahiers spéciaux des charges.

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Inventorisation préalable des matériaux : un must !

Lorsqu’il s’agit d’une rénovation, une des premières étapes pour débuter un projet intégrant le réemploi est de procéder à un inventaire. Selon la typologie du bâtiment étudié, Circonflexe nous a expliqué pourquoi avoir recours à une entreprise spécialisée telle que la leur.

Les échanges que nous avons eu montre que plus tôt l'inventaire est fait, plus ce sera pertinent pour le projet. En effet, Circonflexe va d'abord recenser les matériaux par lots. Ils vont ensuite accompagner le bureau d'architecture pour réfléchir comment certains matériaux peuvent être réemployés dans le nouveau projet. Les lots pertinents sont alors inventoriés de façon précise. Le but de l’opération est de privilégier le réemploi sur site avant de les stocker dans des banques de matériaux.

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Déconstruction et mise à disposition des matériaux de réemploi

Mais du coup, qu'est-ce qu'une banque de matériaux et comment ça fonctionne ? Lorsqu'une entreprise telle que Retrival intervient sur un chantier, ils agissent comme une entreprise de déconstruction. Les entreprises de déconstruction étant un acteur supplémentaire sur chantier, leur intervention doit être prévue en amont du chantier en tant que tel. Retrival commente qu’une période opportune est celle du permis d’urbanisme, au moment où les autres opérations ne peuvent pas encore être mises en œuvre.

Concrètement comme cela fonctionne ? L’entreprise de déconstruction va remettre un prix pour venir démonter certains lots. Le montant de l’opération comprend la main d’œuvre et les opérations de revalorisation éventuelles, desquelles sont déduites le montant estimé de la revente. Il s’agit donc d’une opération payante pour le maître de l’ouvrage. Cependant, l’intervention des entreprises de déconstruction plutôt que de démolition est d’une grande valeur puisqu’elles permettent à la fois de réduire la quantité de déchets générés sur chantier tout en valorisant de manière positive les matériaux qui sont récupérés.

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Quel perspective pour l’évolution du coût des matériaux de réemploi ?

Si ces opérations semblent couteuses aujourd’hui et dès lors parfois compliquées à suggérer aux maîtres d’ouvrage, la discussion avec Natura Mater, acteur central dans l’écosystème aujourd’hui, donne une belle perspective. Selon leur expérience, tout porte à croire que les filières des matériaux de réemploi et naturels vont se généraliser dans les prochaines années, entrainant de ce fait une diminution concurrentielle de leurs coûts.

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Nécessité d’impliquer le maitre d’ouvrage : signature d’une charte réemploi

Lors des échanges avec les participants écoutant l'intervention de Natura Mater, il a été mis en évidence qu'un des facteurs limitant la mise en œuvre des matériaux de réemploi est le manque d'intérêt de la part du maitre d'ouvrage. Or, le partage d’expérience des bureaux d’architecture VLA et TWYCE montre que l’implication du MO est essentielle pour la réussite d’un projet recourant au réemploi.

Afin de pouvoir se positionner sur une conception durable et accomplir leur vision, le bureau d'architecture VLA effectue un travail de sensibilisation du maître d'ouvrage et l'engage dans ce processus. Cela passe notamment par un contrat spécifique que VLA architecture a rédigé et que vous pouvez obtenir sur demande à numerique@uwa.be.

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Le service des facilitateurs de l'UWA est un projet mené avec le soutien et à l’initiative de la Wallonie.

Pour toute question complémentaire, n'hésitez pas à nous contacter à l'adresse facilitateurs@uwa.be

Modifications en matière de cautionnement : quelles implications pour l’architecte ?
Depuis le 1er novembre 2023, les dispositions relatives au cautionnement ont été modifiées dans leur application aux marchés publics.