Pour cette dernière journée à Oslo, nous revenons sur nos ultimes échanges autour de l'économie circulaire dans la construction. Entre panels de discussions et l'Ice Box Challenge, nous clôturons une expérience importante et riche en apprentissages.
S’inspirer d’ailleurs...
Nous démarrons cette dernière journée en assistant à une nouvelle série de panels de discussions dédiés aux enjeux futurs de la construction durable.
Nous tirons un enseignement essentiel de ces échanges : si l'on souhaite que l'économie circulaire dans la construction prenne son essor et contribue à renforcer la durabilité et la viabilité économique du secteur de la construction, il est essentiel de s'inspirer des autres secteurs.
Prenons le secteur de l'industrie en exemple. Les principes liés à l’optimisation des processus et des boucles fermées pour recycler les matériaux y sont déjà très poussés.
Il en va de même pour tout ce qui concerne la maintenance qui, généralisée, pourrait avoir un impact important sur la prolongation de la durée de vie des bâtiments.
La digitalisation et la traçabilité, déjà en cours de développement pour les matériaux de construction, peuvent améliorer la gestion de différentes ressources.
Une autre inspiration peut venir des principes de symbiose industrielle, où l'on pousse les réflexions liées à la transformation des déchets de certains chantiers ou producteurs de matériaux en ressources pour d'autres.
Tout cet écosystème doit pouvoir reposer sur le développement du marché pour les matériaux recyclés ou réemployables afin d'assurer la généralisation de l'économie circulaire dans notre secteur.
Ice Box Challenge ou l'efficacité d'une maison passive
Nous avons ensuite eu la chance de participer à l'Ice Box Challenge en présence de la Princesse Astrid.
Concrètement, l' « Ice Box Challenge » est une expérience visant à démontrer les performances thermique d'une maison passive. Il s’agit d’une collaboration entre A2M, Produktif et Outline Arkitekter.
Le principe : des blocs de 1 mètre cube de glace sont laissés à l'intérieure de 2 prototypes de maisons durant une période de 1 mois.
La première maison est de conception classique, tandis que la deuxième est totalement isolée par des cloisons issues de matériaux biosourcées. De plus, ces dernières ont été conçues avec des mécanismes inspirés de l'ingénierie automobile breveté Click-Works-Flow® accélérant le processus de construction, permettant ainsi un assemblage, un démontage et une réutilisation plus rapides des cloisons.
Températures intérieure et extérieure de la maison classique (à gauche) et de la maison passive (à droite).
Lorsqu'elles sont ouvertes, la quantité de glace restante dans chaque maison est mesurée. Et même si le stress était légèrement palpable du côté des concepteur au moment de l’ « unboxing », la quantité de glace restante à l’intérieure de la maison passive montre à quel point l’isolation thermique de la deuxième conception, protégeant de la chaleur estivale, est efficace.
L'expérience est une réussite, tant du point de vue visuel que sensoriel. Nous n'aurions pas trouvé de meilleurs manière pour sensibiliser les politiques présents sur ces aspects de la construction durable.
Une princesse, des ministres, un facilitateur environnement et un bloc de glace.
Conclusion
Nous rentrons en Belgique, riches de rencontres et d'expériences. La Norvège est un pays dynamique pour l'économie circulaire et les initiatives y sont nombreuses. Les chaines de valeurs s'organisent, notamment dans le secteur du bois, et tendent à pérenniser les bonnes pratiques de la construction circulaire. Le partage des connaissances qui découlera de nos futures échanges ne seront que bénéfiques pour nos deux pays.
Derniers instants sur le territoire norvégien